Une agriculture qui imite la nature

Imaginez un monde où les fermes sont des écosystèmes productifs et durables, où les cultures sont plus résilientes, plus productives et plus diversifiées que jamais auparavant. Un monde où les agriculteurs travaillent avec la nature plutôt que contre elle, en utilisant des techniques innovantes pour créer des systèmes agricoles qui sont à la fois rentables et durables. C’est le monde de la « syntropie », une méthode agricole révolutionnaire qui est en train de changer la façon dont nous cultivons notre nourriture.

  • Historique de la méthode :

Elle a été développée par Ernst Götsch au Brésil dans les années 1980. La syntropie est basée sur le principe que la nature tend à se complexifier et à s’organiser de manière à maximiser la production de biomasse et la diversité des espèces. En utilisant des techniques telles que la plantation d’arbres, la culture en couches et la rotation des cultures, la syntropie vise à créer des écosystèmes agricoles qui sont plus résilients, plus productifs et plus durables que les systèmes agricoles conventionnels.

le principe : d’après   jardiner bioblog.com

Comment ça fonctionne dans la nature tout ça ?Tout d’abord, la nature est bien faite et elle tend à chaque fois à devenir une forêt.

Sur la terre apparaissent d’abord :

  • des plantes pionnières (les mousses, les herbes…) : c’est la phase placenta.
  • des plantes à croissance plus lente (des arbustes comme des genêts par exemple) : c’est la phase secondaire.
  • puis des plantes qui occupent la forêt pendant des millénaires (les chênes dont les graines étaient protégées des prédateurs dans le roncier) : c’est la phase climax.

C’est Ernst Götsch qui a donné un nom à chacune de ces trois phases qui correspondent à des strates de végétation : la strate herbacée (la phase placenta), la strate arbustive (la secondaire) et la strate haute (le climax).

Maintenant, sachez aussi qu’il y a trois stades d’évolution de la végétation dans la nature : la colonisation, l’accumulation et l’abondance.

  • La colonisation. C’est l’installation de la vie : ici pousse des plantes qui peuvent grandir en milieu hostile (peu de terre…).
  • L’accumulation. C’est un système peu diversifié avec des espèces qui produisent beaucoup de bois (lignine) et peu d’azote (les arbres et les plantes qui ont des petites feuilles). Cette accumulation de bois va engranger de la matière organique dans le sol. Au bout d’un moment, toutes ces réserves de matière organique, accumulée puis décomposée, seront disponibles en quantité pour les végétaux qui produiront enfin de l’azote.
  • L’abondance. C’est la phase suivante, l’efficacité de la photosynthèse va arriver à son maximum, les végétaux créent de grandes feuilles. Les grands herbivores apparaissent et viennent perturber le système. Le cycle recommence avec à chaque fois une augmentation de la fertilité du milieu.

C’est en étudiant ces stades qu’Ernst a déterminé l’importance de la taille. 

 

Schéma représentant les 4 stades de la syntropie
tableau représentant le découpage technique de la syntropie

Envie d’essayer: voici un site qui montre étape par étape la méthode

Et un autre qui se propose d’étudier pas à pas ces techniques.

Couverture livre sur la syntropie

Pour aller plus loin un livre à trouver chez Joala

Conclusion : 

La syntropie est une méthode agricole passionnante qui offre une alternative durable et productive aux systèmes agricoles conventionnels. En utilisant des techniques innovantes telles que la plantation d’arbres, la culture en couches et la rotation des cultures. En adoptant la syntropie, nous pouvons créer un monde où les fermes sont des écosystèmes productifs et durables, où les cultures sont plus résilientes, plus productives et plus diversifiées que jamais auparavant.

Alors pourquoi ne pas commencer dès maintenant?

Rejoignez le mouvement de la syntropie et découvrez comment vous pouvez contribuer à créer un avenir plus durable pour tous.”

 

Image de Joël SIMONNET

Joël SIMONNET

Ingénieur pédagogique, expertise en agroécologie et permaculture

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